Parquet stratifié avec sous couche déjà posée
Un choix pratique pour gagner du temps
Le parquet stratifié reste l’un des revêtements de sol les plus utilisés dans les logements comme dans les locaux professionnels. Il est apprécié pour son prix accessible, sa grande variété de décors et sa pose flottante qui permet de rénover rapidement une pièce sans gros travaux. Parmi les nombreux modèles disponibles, certains sont vendus avec une sous couche déjà présente au dos des lames. Ce type de produit vise à simplifier la pose et à limiter le nombre d’étapes sur le chantier. Avant de se décider, il est utile de comprendre ce que fait réellement cette sous couche et dans quelles situations elle constitue un bon compromis.
Les critères de choix d’un parquet stratifié
La sélection d’un parquet stratifié repose d’abord sur des critères techniques. La résistance à l’usure et aux rayures se lit notamment à travers la classe d’usage et la classification AC, qui indiquent si le produit convient à un passage modéré ou intensif. La résistance à l’eau devient un paramètre important pour les pièces comme la cuisine, l’entrée ou la salle de bains, à condition de choisir des modèles spécifiquement adaptés à ces usages. La finition de surface, mate ou satinée, ainsi que le décor imitant le chêne, le noyer, un béton ou un effet minéral, déterminent l’aspect final de la pièce. La facilité de pose dépend du système de clic, de la stabilité des lames et de la qualité de la sous couche, qu’elle soit indépendante ou collée au dos du revêtement.
Le rôle de la sous couche sous un parquet flottant
La sous couche se place entre le support, qu’il s’agisse d’une dalle béton ou d’un vieux carrelage, et les lames de parquet stratifié. Elle a plusieurs fonctions. Elle corrige de petites irrégularités et les micro défauts du support, à condition que celui ci soit globalement plan. Elle contribue à la stabilité de l’ensemble en répartissant les contraintes lorsque l’on marche sur le sol. Elle améliore l’isolation acoustique en limitant les bruits de pas dans la pièce et, selon le produit choisi, le bruit transmis au logement inférieur. Enfin, elle peut participer à la protection contre les remontées d’humidité lorsqu’elle intègre un film pare vapeur ou lorsque celui ci est ajouté séparément sous la sous couche principale.
Sous plancher et planéité du sol
Une sous couche, même de bonne qualité, ne remplace pas un vrai travail de préparation du support. Elle peut compenser de très légères différences de niveau, mais elle ne corrige pas un sol irrégulier, creusé ou bombé. Si la dalle présente des défauts importants, des marches entre deux zones ou des fissures profondes, il est préférable de prévoir un ragréage adapté. Les fabricants recommandent généralement un écart de planéité maximum de quelques millimètres sous une règle de deux mètres. En respectant ce niveau d’exigence, le parquet reposera correctement sur toute sa surface, les lames ne bougeront pas excessivement et les systèmes de clic resteront solides dans le temps.
Réduction du bruit et confort acoustique
L’un des principaux intérêts d’une sous couche reste la réduction des bruits de pas. Un parquet flottant posé directement sur un support dur peut produire une résonance désagréable et donner une impression de sol creux. En ajoutant une sous couche, on amortit ces bruits d’impact dans la pièce et l’on améliore le confort de marche, notamment pieds nus. Les sous couches indépendantes existent en plusieurs matériaux, comme la mousse polyéthylène, les fibres de bois ou les panneaux de liège, qui n’offrent pas toutes le même niveau d’isolation. Les lames de parquet avec sous couche déjà présente au dos intègrent généralement une épaisseur plus faible, suffisante pour limiter les bruits les plus gênants, mais souvent moins performante qu’une sous couche séparée plus épaisse lorsque l’objectif est d’obtenir un vrai confort acoustique ou de respecter un niveau d’isolement exigé en copropriété.
Protection contre l’humidité et pièces sensibles
La sous couche joue également un rôle de protection face à l’humidité susceptible de remonter du sol, en particulier sur une dalle béton ou en rez de chaussée. Dans les pièces où la vapeur d’eau et les projections sont fréquentes, comme la cuisine ou la salle de bains, il est essentiel de combiner un parquet stratifié spécialement conçu pour ces environnements avec une protection adaptée du support. La présence d’un film polyéthylène continu sous la sous couche reste recommandée lorsque le support présente un risque de remontée d’humidité. Une sous couche déjà collée au dos des lames ne dispense pas de cette précaution, sauf mention contraire très claire du fabricant, car son épaisseur réduite ne permet pas, à elle seule, de faire écran durablement.
Limites des parquets avec sous couche déjà présente
Un parquet stratifié livré avec une sous couche au dos simplifie la logistique du chantier. Il n’est plus nécessaire de dérouler et d’ajuster un rouleau ou des panneaux sur toute la surface avant la pose des lames, ce qui permet parfois de gagner quelques heures de travail. En revanche, cette facilité se paie souvent par une épaisseur d’isolant plus faible que celle d’une sous couche indépendante de qualité. Le résultat se traduit par un confort acoustique un peu moindre et une tolérance aux petites irrégularités du sol plus limitée. Dans un logement bruyant ou en étage d’immeuble, un assemblage classique mêlant sous couche séparée performante et parquet stratifié standard reste en général plus agréable au quotidien.
Conseils pratiques pour la pose et l’achat
Avant de choisir un parquet stratifié avec sous couche déjà présente, il est utile d’examiner attentivement les fiches techniques. Elles précisent l’épaisseur totale de la lame, l’épaisseur de la sous couche, la classe d’usage, la compatibilité avec un chauffage au sol et les performances acoustiques. Il est prudent de comparer ces valeurs avec celles d’un parquet posé sur une sous couche indépendante. Lorsque le support est sain, correctement plan et que l’objectif est avant tout de poser rapidement un sol décoratif dans une chambre ou un salon, un modèle avec sous couche intégrée peut convenir. Si l’on vise une isolation phonique renforcée, une protection accrue contre l’humidité ou une durabilité maximale, la solution classique avec sous couche séparée et plus épaisse demeure souvent préférable.
Dans tous les cas, il est conseillé de laisser le parquet s’acclimater quelques jours dans la pièce avant la pose, de respecter scrupuleusement les jeux de dilatation en périphérie et autour des obstacles, et d’utiliser des plinthes ou des profils adaptés pour masquer les coupes. Une pose soignée, sur un support bien préparé, donnera un parquet agréable à vivre, silencieux et stable, quelle que soit la solution retenue pour la sous couche.